Que risque-t-on à mentir sur son CV ?
Mentir sur son CV : une bonne idée ?
Que ce soit pour masquer une période d’inactivité ou pour s’offrir un diplôme jamais obtenu, les tentations sont grandes de mentir sur un CV. Mais, est-ce vraiment une bonne idée ?
Le Curriculum Vitae, véritable reflet de votre parcours professionnel, est très souvent demandé, voire exigé, par les recruteurs. Il se doit d’indiquer de manière claire et exhaustive quelles ont été vos formations et expériences dans le domaine professionnel. Dès lors, il peut paraître tentant d’enjoliver la réalité afin de mettre un peu plus de chances de votre côté.
Même si la tendance à banaliser cet agissement semble de mise et que les entreprises françaises vérifient rarement le parcours de ses futurs collaborateurs, la pratique n’est pas sans risque. En effet, les milieux professionnels étant souvent clos, vous risquez de vous “griller”, surtout en postulant dans un domaine spécifique. D’autant que, les recruteurs étant de plus en plus méfiant, votre manipulation aura de grande chance d’être mise à jour lors de votre entretien…
Extraits d’un article de Matilde Boireau…
Un homme de 58 ans, qui exerçait illégalement la profession d’architecte depuis 30 ans, a été interpellé mardi 26 mars 2013, nous apprend Le Parisien.
Le quinquagénaire a construit des maisons, des immeubles HLM et même des bâtiments publics (école, clinique…) en banlieue parisienne[…] Le tout sans avoir obtenu de diplôme d’architecte. Il sera jugé en juin prochain.[…]
Force est de constater que tricher sur son parcours est devenu courant, dans tous les secteurs, et à tous les niveaux. […]
Les fraudeurs au CV peuvent alors être poursuivis en justice pour faux et usage de faux ou exercice illégal. Et les peines peuvent monter jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.
Le risque juridique
Dans les faits, à moins de postuler pour une profession réglementée, vous ne risquez pas grand chose sur le plan pénal. En effet, depuis la loi du 31/12/1992, la justice considère que la vérification des informations est due à l’entreprise.
Dès lors, il reste à définir ce qui “enjolive” de ce qui trompe et à ne pas dépasser la frontière. Adapter son parcours aux besoins de l’entreprise, peut s’avérer une bonne stratégie. S’inventer des diplômes n’en est assurément pas une car, dès votre embauche, le principe de confiance serait biaisé. N’oubliez jamais que les écrits restent : si la falsification est découverte, les relations avec vos employeurs risquent d’en être affectées. De plus, vous risquez d’être rapidement dans l’embarras si le recruteur le moindre doute sur votre CV. S’il est très aisé de falsifier la réalité à l’écrit, il est bien moins évident de poursuivre à l’oral. S’ils vous démasquent, les chasseurs de tête n’hésiteront pas à vous la trancher !
Somme toute, le maître-mot reste la transparence : assumez et soyez fiers de votre parcours !
Nous vous invitons à consulter notre page Conseil. Nos différentes actions concernant le recrutement vous y seront détaillées…